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MAITRE ECKART
Le premier des mystiques rhénans
(1260 – 1328)

–  »En Vérité, plus nous sommes nous, moins nous sommes nous. »

–  »Dieu est le Dieu du présent. Tel Il te trouve, tel Il te reçoit, tel Il te prend ; non point tel que tu fus, mais tel que tu es en ce moment. »

–  »C’est sur Dieu seul que l’homme doit bâtir. »

–  »Le plus haut point de l’élévation se trouve au plus profond de l’abaissement. »

–  »Car, dans la mesure où tu es en paix tu es en Dieu, et dans la mesure où tu n’es pas en paix tu es hors de Dieu. Tout ce qui est en Dieu a la paix ; autant l’on est en Dieu, autant l’ont est en paix. Reconnais par là jusqu’à quel point tu es ou non en Dieu : as-tu ou non la paix ? »

(Source : « Entretiens Spirituels » – Éditions GF Flammarion)

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–  »Lorsque l’homme se détourne des choses temporelles et se tourne en lui-même, il perçoit une lumière céleste qui vient du ciel. »

–  »Jamais ne surgit en toi un trouble qu’il n’ait sa source dans la volonté propre, qu’on en soit conscient ou non. .. Mais ce qui est l’obstacle c’est toi-même dans les choses : ta position vis-à-vis des choses est à l’envers. »

– » Dieu n’est ni être, ni raison, ni ne connaît ni ceci, ni cela. C’est pourquoi Dieu est vide de toutes choses et c’est pourquoi il est toutes choses. »

–  »il est un dans l’un, où toute diversité est unité, inviolable unité… »

–  »Et de même qu’aucune multiplicité ne peut disperser Dieu… »

–  »Dieu lui est un et tout … »

–  »Tu dois l’aimer en tant qu’il est un non-Dieu, un non-intellect, une non-personne, une non-image. Plus encore : en tant qu’il est un Un pur, clair, limpide, séparé de toute dualité. Et dans cet Un nous devons éternellement nous abîmer du quelque chose au néant. »

–  »Ce que l’homme aime, il l’est. S’il aime une pierre, il est pierre, s’il aime un être humain, il est un être humain ; s’il aime Dieu… — or je n’ose continuer, car si je disais qu’il est Dieu, vous pourriez me lapider, mais je vous renvoie à l’Écriture. »

–  »Il est dans la nature de l’amour qu’il flue et jaillisse de deux qui ne sont qu’Un. Un en tant que Un ne produit pas l’amour. Deux en tant que deux ne produit pas l’amour. Mais Deux en tant qu’Un produit nécessairement l’amour conforme à sa nature, pressant, ardent. »

(Source : Oeuvres – Éditions Gallimard 1987)

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–  »Ce n’est pas au dehors, mais à l’intérieur : tout à l’intérieur. »

–  » Sors en totalité de toi pour l’Amour de Dieu et Dieu sortira entièrement de Lui-même pour l’Amour de toi…ce qui reste alors c’est l’Unité simple. »

–  »Là où finit la créature, là commence l’Etre de Dieu. Tout ce que Dieu te demande de la façon la plus pressante, c’est de sortir de toi-même dans la mesure où tu es créature, et de laisser Dieu être Dieu en toi. »

(Source : « Sermons et Traités » – Éditions Flammarion)

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–  »Le Fond de Dieu et le fond de l’Ame ne sont qu’un seul et même fond. »

–  »La connaissance pure est inconnue de tous ceux qui ne sont pas dépouillés de leur moi et de toutes les choses matérielles. »

(Source : Le grand livre de la sagesse – Édition le cherche midi )

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– »Dans le Un on trouve Dieu, et il faut que devienne Un celui qui doit trouver Dieu. »

–  » Un avec l’Un, un venant de l’Un, un dans l’Un et, dans l’Un, un éternellement.

(Source : Oeuvres – De l’homme noble – Éditions Gallimard)

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Voir site : http://www.onelittleangel.com/sagesse/citations/saint.asp?mc=176G

http://www.onelittleangel.com/sagesse/citations/saint.asp?mc=176&p=4

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MARGUERITE PORETE

Mouvance des béguines / Libre-Esprit

(vers 1250 – brûlée avec son livre en 1310)

– « Comment l’âme dit qu’elle ne peut rien d’elle-même…Et le mieux que je puisse vous dire, c’est que si vous connaissez parfaitement votre rien, vous n’allez rien faire, et ce rien vous donnera tout. »

–  »Comment l’âme libre conseille de ne point s’opposer à ce que demande le bon esprit… cette vie -ci en est domestique et servante, et elle prépare l’hôtel pour héberger à sa venue un état aussi grand que la liberté du rien vouloir, état dont l’âme sera en tout point satisfaite, je veux dire : satisfaite de ce rien qui donne tout. En effet, celui qui donne tout possède tout, et personne d’autre.

– « Amour : Cette âme serait la fille aînée du Roi très-haut, à qui rien d’aimable ne manque. et cette dame a atteint l’état dont nous parlons là où il est le plus noble, et je vais vous dire comment : rien n’est vide en elle qui ne soit rempli de moi-même ; et c’est pourquoi elle ne peut abriter ni inquiétude ni ressouvenance, … »

– « Je vous en prie par amour : écoutez en grande application de cet entendement subtil qui est en vous… Autrement, tous ceux qui entendront cela le comprendront mal… Je dis cela à ceux pour qui Amour a fait ce livre… Mais vous qui n’en êtes pas ,… vous perdriez votre peine à vouloir le comprendre… À cause de leur façon simpliste de comprendre, les autres créatures… en recevraient dommage. »

– « Alors cette âme, devenue rien, possède tout et pourtant ne possède rien, elle veut tout et ne veut rien, elle sait tout et ne sait rien. »

– « Amour : Mais certainement, car tout ce que cette âme veut en y consentant, c’est ce que Dieu veut qu’elle veuille, et elle le veut pour accomplir la volonté de Dieu et non la sienne ; et elle ne peut le vouloir par elle-même, mais c’est le vouloir de Dieu qui le veut en elle ; d’où il ressort que cette âme n’a point de volonté sans la volonté de Dieu qui lui fait vouloir tout ce qu’elle doit vouloir. »

– « Amour : Je suis Dieu, car Amour est Dieu et Dieu est Amour, et cette âme est Dieu par condition d’amour ; je suis Dieu par nature divine, et cette âme l’est par justice d’amour, si bien que ma tendre etbien-aimée est enseignée etconduite par moi sans elle-même, car elle est transformée en moi. »

– « Celui qui brûle n’a pas froid, et celui qui se noie n’a pas soif. Or cette âme est si brûlante en la fournaise du feu d’amour, qu’elle est devenue feu, à proprement parler, si bien qu’elle ne sent pas le feu, puisqu’elle est feu en elle-même par la force d ‘Amour qui l’a transformée en feu d’amour. Ce feu sort de lui-même et brûle par lui-même en tous lieux et en tout moment sans consommer aucune matière, ni pouvoir vouloir en consommer d’autre que celle qui provient de lui-même. »

Source : LE MIROIR DES AMES SIMPLES ET ANÉANTIES – ALBIN MICHEL -2011

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– « Qui sert, n’est pas libre ; Qui sent n’est pas mort ; Qui désire, veut : Qui veut, mendie ; Qui mendie fait défaut au divin contentement. »

– « Le miroir des âmes simples et anéanties : Et qui seulement demeurent en vouloir et désir d’Amour. »

Source : Voir site : http://www.babelio.com/auteur/Marguerite-Porete/66417

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– « Des sept états de l’âme dévote, que l’on appelle aussi êtres…

Le quatrième état, c’est que l’âme soit absorbée par élévation d’amour en délices de pensée grâce à la méditation, et qu’elle soit détachée de tous les travaux du dehors et de l’obéissance à autrui grâce à l’élévation de la contemplation; cela rend l’âme si fragile, si noble et si délicieuse, qu’elle ne peut supporter que rien la touche, sinon l’attouchement du pur délice d’Amour dont elle jouit avec une grâce singulière. (…)

Le cinquième état, c’est que l’âme considère que Dieu est, lui qui est et dont toute chose tient d’être, et qu’elle-même n’est pas et n’est donc pas ce dont toute chose tient d’être. Et ces deux considérations lui donnent un étonnement émerveillé : elle voit qu’il est toute bonté, celui qui a mis une volonté libre en elle qui n’est pas, sinon comme entière malice. (…)

Le sixième état, c’est que l’âme ne se voie point elle-même, quelque abîme d’humilité qu’elle ait en elle, ni ne voie Dieu, quelque bonté très haute qui soit la sienne. Mais Dieu se voit alors en elle, par sa majesté divine qui illumine cette âme de lui-même, si bien qu’elle ne voit rien qui puisse être hors de Dieu même, lui qui est et dont toute chose tient d’être.

Ce qui est, c’est Dieu même, et pour autant, elle ne voit rien qu’elle-même, car qui voit ce qui est, ne voit que Dieu même se voyant en cette âme même par sa majesté divine. Alors l’âme est au sixième état, affranchie de toute chose, pure et illuminée — mais non glorifiée, car la glorification est au septième état ; nous le posséderons dans la gloire et nul ne peut en parler. Cependant, cette âme ainsi pure et éclairée ne voit ni Dieu ni elle-même, mais Dieu se voit par lui-même en elle, pour elle, sans elle. Et Dieu lui montre qu’il n’y a rien qui puisse être hors de lui. C’est pourquoi elle ne connaît que lui, si bien qu’elle n’aime que lui et ne loue que lui, car il n’y a rien qui puisse être hors de lui… »

source : Le miroir des âmes simples anéanties

Voir site : http://consciencesansobjet.blogspot.fr/2010/12/marguerite-porete-ou-porrete.html

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– « La souveraineté de l’Un exige l’anéantissement de toute forme d’altérité susceptible d’amoindrir sa plénitude. C’est ainsi que la  » bonté  » de Dieu attend de l’âme qu’elle lui sacrifie son existence même, à savoir  » toute la différence  » qui la distingue du divin. Dieu,  » Très Haut Jaloux « , n’a qu’un désir : qu’elle lui fasse gracieusement don –  » sans pourquoi  » – de son être, lequel se confond, pour Porete, avec l’essence de l’humanité : une volonté libre.

Source : sur AMAZON présentation du livre = Marguerite Porete – Une âme au travail de l’Un
Voir site : http://www.amazon.fr/Marguerite-Porete-Une-%C3%A2me-travail/dp/2870600992

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